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[ Dakar : Agriculture Urbaine. ]
10 juillet 2008

"- Pap', t'as l'heure? - Actuellement?"

Ce matin par flemme on choppe un taxi pour aller suivre notre dernier jour de formation, au lieu de prendre le bus. Même pas un kilomètre avant d'arriver un policier au froque trop large fait signe à notre taxi de se ranger. Il lui prend ses papiers. Le chauffeur lui donne 3 000F cfa. Le policier lui rend ses papiers. Et nous on suit l'affaire derrière la vitre poussiéreuse, désolées pour notre taximan qui avait l'air d'être cool.

La formation a été brève, 4 jours, et on sait à peu près tout du micro-jardinage. Reste à faire pousser les légumes bien sûr. Le premier jour a été dédié à la confection des bacs.  Ici tout pousse dans tout: bacs en bois, bacs à terre, bacs en étagère, vieux pneus... Mais surtout tout pousse dans un étrange mélange composé de coque d'arachide, balle de riz et laterite.Alors on apprend à le faire nous même, d'après quelles proportions et le formateur nous explique comment y faire le semi. Ensuite il a fallut passer en revue toutes les espèces comestibles par ici pour apprendre à quelle distance les planter les unes des autres afin qu'elles puissent s'épanouir complètement. En gros la croissance des plantes se fait en trois étapes successives: d'abord on les met dans la pépinière, composée du mélange solide décrit ci-dessus. Après il faut les faire passer en post-pépinière, un bac rempli d'eau où les plantes ou boutures coincées dans une feuille de polystirène restent quelques temps avant d'être finalement replantées dans les bacs de production. Mais les semaines et les techniques varient toujours selon les espèces. Le dernier jour on nous enseigne l'entretien et la protection des cultures. Maintenant que tout est écrit dans le petit cahier, on pense à faire un  guide dactylographié et le mettre à télécharger ici. Plus simple que d'essayer de littérairement restranscrire quelque chose qui ne l'est pas du tout.

En attendant l'important et d'aller retransmettre ce que l'on nous à appris à Pap. Hier on a réussit à construire une première table et si tout se passe bien, on devrait faire un semi de concombre aujourd'hui, une espèce censée pousser vite et bien pour que les résultats soient au moins un peu encourageant. Parce que c'est vrai que la tache à l'air moins facile qu'il ne le paraissait au début. Le micro jardinage est plutôt une science de précision. Mais ici suivre les instructions à la lettre c'est plutô un truc de toubab. Et puis ces micro jardins censés lutter contre la pauvreté et initialement financés par la FAO n'ont pas l'air de s'être tellement développés ici, malgré les bonnes intentions. Notre formateur parle de mauvaise gestion du projet, de manque de financement. On reste un peu perplexes, l'école de micro-jardinge semble être restée figée dans le temps. A part Pap' ceux qui se disent intéressés par le projet ne se manifestent pas non plus de façon évidente. Il faut éspérer qu'une fois une première culture mise en place le bruit se répandra. Que sur une terrasses des Parcelles, y'a maintenant des aubergines des concombres et des tomates qui poussent.

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Commentaires
G
Je dévore les articles. J'attends avec impatience ce qui va suivre le micro-jardinage...
[ Dakar : Agriculture Urbaine. ]
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